La déclaration a surpris tout le monde, dans le pays et au-delà des frontières. Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a déclaré l’état d’urgence dans la soirée du 3 décembre, entrainant avec lui de nombreuses interrogations concernant l’industrie du divertissement et les événements K-pop.
Dans sa déclaration et sans donner de durée, le président a interdit toutes les activités politiques et a fermé le Parlement. Les professionnels de santé se doivent de reprendre leur poste dans les 48 heures, tandis que les grèves et ‘troubles du travail’ sont interdits.
La presse est également désormais sous contrôle et les rassemblements interdits. Sur ce dernier point, la question demeure concernant le champ d’application. Si beaucoup d’experts pensent que la mesure sera limitée aux actions politiques et manifestations pouvant ‘menacer’ le pouvoir en place, les professionnels du divertissement sont plus prudents et hésitants concernant le maintien des événements programmés pour cette fin d’année.
Les prochaines heures seront donc cruciales pour connaître les limites de la loi martiale avec déjà un événement majeur sur la sellette qui donnera l’orientation des prochains jours voire semaines : le concert de Dua Lipa est programmé à Séoul les 4 et 5 décembre.
À cet instant, aucune indication d’annulation n’a été donnée, mais rien n’est garanti. La réponse sera donc majeure pour tout le secteur.
La dernière loi martiale en Corée du Sud avait été décrétée en 1980. Depuis, le pays s’était tourné vers la démocratie après des épisodes de régimes autoritaires. Une évolution dont l’un des signe est d’ailleurs l’exportation de la K-culture et avec elle de la K-pop.
[MAJ 2024-12-03 à 17h35] Juste après minuit en Corée, les députés de l'opposition ont réussi à pénétrer dans le Parlement et ont adopté à la majorité un texte bloquant la loi martiale. Selon la loi, le président doit lever la loi martiale en cas de votre contre de la majorité du Parlement. C'est désormais chose faite.
[MAJ 2024-12-03 à 21h00]Le président s'est exprimé dans la nuit pour indiquer lever la loi martiale. Il a aussi fait retirer les troupes déployées pour son application. Retour donc 'à la normale' ou presque, la crise politique en Corée étant plus que jamais ouverte.
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