
Vous vous souvenez ? Dans notre précédent épisode, nous vous avions laissé sur un devoir à rendre : la 1ère génération K-pop et les débuts de l’industrialisation du genre…
En effet, Seo Taiji & Boys a ouvert la porte d’un nouveau genre musical en Corée, qui ne se nomme pas encore K-pop. Il fait pourtant déjà des émules avec l’arrivée de groupes émergents qui, eux aussi, vont marquer l’histoire, reprenant les fondements de leurs aînés.
Tous s’appuient sur une musique hybride qui puise son inspiration dans le style occidental, et des paroles qui parlent des conflits sociaux, du mal-être adolescent ou de la société, sans hésiter à la critiquer. Et la rébellion, en musique et chez les jeunes désormais fans de ce nouveau courant, finit par faire plier les hautes instances télévisuelles : la pré-censure musicale est abandonnée en 1996.
Un contrôle toujours en vigueur pour remplacer la censure
Enfin, modérons tout ça… si désormais les titres sortent sans limitation dans les propos, il subsiste encore une épreuve à passer pour tous les artistes qui veulent être vus en Corée : la validation du géant audiovisuel SBS, mais aussi de KBS et MBC.
Toutes les paroles sont scrutées pour exclure les propos jugés trop vulgaires, à caractère sexuel, violents ou sensibles, mais aussi trop commerciaux, politiques ou linguistiquement incorrects… Autant dire que le champ est large, au nom de l’éthique et sous couvert d’éviter les controverses.
Et pour les recalés ? L’interdiction de diffusion et d’antenne. La seule solution pour lever le véto est alors la modification des paroles.
Nombreux sont les artistes à s’y être cogné les dents au point, pour certains, de préparer deux versions ‘au cas où’. Une méthode par laquelle sont passés maîtres PSY et Taemin de SHINee, souvent recalés.
Cela a aussi été le cas de G-Dragon avec ‘She’s Gone’ dont le MV a été jugé trop violent, de EXO avec Lotto pour l’évocation des jeux de hasard ou, plus récemment, de ATEEZ avec le titre Matz qui intégrait le mot ‘Carnival’, référence au véhicule.
Même BTS n’y a pas échappé avec le titre ‘Am I Wrong’ (‘Est-ce que je me trompe’) sorti en 2016 et qui dénonçait le système et la corruption.
La relève aux commandes avec H.O.T, S.E.S, SHINHWA
Ce point éclairci, revenons à ce qui nous intéresse, la 1ère génération K-pop ! Vous connaissez sans aucun doute leurs noms, que ce soit H.O.T, SHINHWA ou S.E.S. Tous ont une histoire particulière :
▸ H.O.T
C’est le début du modèle tel qu’on le connaît encore aujourd’hui, comprenez une agence ultra puissante, un système de formation intégrant des trainees sur une durée plus ou moins longue.
Casting, formation intensive, tests mensuels, le tout sans garantie de devenir idol et des contrats à rallonge qui marquent des débuts tant espérés (7 ans en moyenne)… un système mis en place par Lee Soo Man, le fondateur de SM Entertainment. Le groupe H.O.T a fait ses débuts en 1996 avec ce système qui fait toujours office de référence.
▸ SHINHWA
C’est l’autre groupe incontournable des débuts de la K-pop. Créé en 1998, le groupe a la particularité d’être toujours en activité avec ses 6 membres originaux, même s’ils n’ont plus rien publié depuis 2018. À découvrir, le single ‘Venus’ paru en 2012 :
▸ S.E.S
C’est l’acronyme de ses trois membres : Sea, Eugene, Shoo. Le groupe a été fondé en 1997 par SM. Girlgroup pionnier, elles en ont d’ailleurs installé les codes, mêlant douceur et innocence, avec une figure adolescente. Elles ont vendu plus de 4 millions d’albums en Corée. Leurs rivales n’étaient alors rien de moins que Fin.K.L, un groupe formé par DSP media.
▸ g.o.d
Enfin, on ne peut pas refermer la page de la 1ère génération K-pop sans parler de g.o.d. Le groupe a débuté en 1999, venant réconcilier les générations autour de cette musique. Leurs chansons narratives évoquent des thèmes universels, parlant de famille, amour, pauvreté. Un exemple, ‘To Mother’.
BONUS : La K-pop en 4 lettres…
Vous pensez que ‘K-pop’ va de pair avec le courant musical et ses débuts ? Erreur ! Son nom signifie « Korean Popular Music » et c’est dans le Billboard Magazine qu’il est apparu pour la première fois, en 1999. Au même moment, la Chine parlait, elle, de ‘Hallyu’ (vague coréenne).
Dans les deux cas, c’est bien la transcription d’un mouvement en marche et qui amène toutes les régions du monde à découvrir la Corée du Sud et sa richesse culturelle… Une curiosité devenue courant mondial, et qui, on vous l’assure, n’est pas prêt de s’arrêter.
Et la suite ?
C’est terminé pour ce chapitre, mais le cahier de vacances reste ouvert. Rendez-vous prochainement avec la Génération 2 avec des noms comme TVXQ, BoA et… BIG BANG.
Mais au fait, savez-vous à quoi correspondent les générations en K-pop ?
🕘 **L’histoire de la K-pop - série de l'été**
▶️ Acte 1 – 1992 : Seo Taiji & Boys
▶️ Acte 2 – 1996-2002 : H.O.T, S.E.S, SHINHWA
▶️ Acte 3 – 2003-2012 : TVXQ, BIGBANG, Girls' Generation
🔜 **Acte 4** – 2013-2019 : BTS, EXO, les réseaux sociaux
🔜 **Acte 5** – 2020+ : Gen 4, Gen 5 et l’avenir de la K-pop
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